Les Lauréats des PRIX UPMC 2019

L’ Union Professionnelle des Métiers de la Communication – UPMC, a décerné ce vendredi 24 mai 2019 au Val Benoit de Liège, ses traditionnels prix de la communication. 

Voici les lauréats 2019…

PRIX DIGITAL : Opéra Royal de Wallonie-Liège et l’agence Spade scrl 
PRIX ETUDIANT :  Emilie PAULUS et Marine POSTAL
de la Haute Ecole de la Province de Liège 
PRIX ENTREPRISE :  Les Territoires de la Mémoire, asbl 
PRIX EVENEMENT : Festival International du Film de Comédie de Liège 


Bravo à tous les participants !

Reportage photographique complet sur https://www.upmc.be/…/201905-24-21eme-remise-des-prix-de-l…/

Midicom crises digitales, interview de Nicolas Vanderbiest, Expert en réputation

« Depuis trois ans, le nombre de crises digitales est en baisse ! »

Nicolas Vanderbisest est spécialiste de l’analyse des mouvements d’opinion sur les réseaux sociaux par triangulation. Le 28 février dernier, à l’occasion d’un Midicom consacré aux crises digitales, il a détaillé pour l’UPMC les changements majeurs qui ont mené à la complexité des crises numériques. A partir d’une méthode analytique qu’il a mise en place, Nicolas pose le constat que les crises digitales sont à la baisse. Explications sur sa méthode…

Nicolas Vanderbisest

Nicolas, pourquoi le nombre de crises digitales risque-t-il d’augmenter dans les années à venir ?

Après avoir connu une augmentation constante, la tendance montre que le nombre de crises numériques est en stagnation voire qu’il baisse légèrement depuis 3 ans.


Au niveau de leur typologie, quels sont les types de crises digitales les plus fréquentes ?

Ce sont toujours les crises communicationnelles qui sont les plus fréquentes avec près de 60 % des cas observés. Suivent ensuite les pratiques des organisations et les problématiques concernant les produits.


Tu as mis en place une méthode de Social Network Analysis, en quoi consiste-t-elle ?

La Social Network Analysis est l’analyse des réseaux. Chaque point est un compte Twitter et chaque lien est soit une interaction (mentions ou retweets) soit une relation (following-follow. Nous comptons mathématiquement le nombre d’interactions ou de relations. Cette mesure s’appelle le degré. Prenons une discussion entre deux personnes. Ils échangent chacun 8 tweets. Cela fait donc 8 degrés. Les échanges peuvent avoir un sens. Lorsqu’un individu mentionne quelqu’un sur Twitter, l’individu donne quelque chose et un autre reçoit. Nous séparons dès lors le degré interne (le fait d’être mentionné, retweeté ou suivi) et le degré externe (le fait de mentionner, retweeter ou de suivre). Or, sur les réseaux sociaux, ce sont les personnes qui ont un haut degré interne qui sont les plus influentes. En effet, ceux-ci reçoivent beaucoup, car ils sont mentionnés (@), retweetés (RT) ou suivis (followers). Nous choisissons donc la taille d’un nœud selon le fait qu’il ait beaucoup de degrés internes. Nous pouvons également attribuer une couleur à ce point. Pour ce faire, nous utilisons un autre algorithme explicité ci-dessus à savoir l’algorithme de Louvain. Celui-ci arrive à détecter les différentes communautés à l’œuvre. Il y parvient en identifiant les communautés qui partagent beaucoup de liens entre elles, mais peu avec l’extérieur. Cet algorithme est capable de réaliser cela également sur de gros corpus d’individus. Enfin, nous utilisons un dernier algorithme de spatialisation qui va faire en sorte que chaque point va s’attirer ou se repousser selon le principe des aimants en fonction du fait qu’ils partagent beaucoup de choses ou pas. L’algorithme va faire permuter les nœuds jusqu’à ce que ceux-ci se stabilisent. Cela permet ainsi d’appréhender des réseaux de discussions ou de personnes.

Interview : Olivier Moch
Photo : Philippe Donneaux

MidiCom Fake News – Interview de Aurore Van de Winkel, Conseillère en gestion des rumeurs.

“Il est donc important de rester vigilants lorsqu’il se produit une prolifération des fausses informations dans votre organisation !”

Suite au Midicom sur les fake news et les rumeurs du 29 janvier dernier, voici l’interview de l’intervenant, Aurore Van de Winkel, Conseillère en gestion des rumeurs.


 

1° Une rumeur qu’est-ce que c’est exactement ? S’agit-il toujours d’une information sans fondement ?

Une rumeur est une information qui n’a pas été confirmée par les autorités officielles ou qui a été démentie par ces dernières. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la rumeur peut donc être vraie ou partiellement vraie ! Et si elle ne l’est pas, elle est souvent plausible. Vraie ou fausse dans tous les cas, sa possibilité attire l’attention et incite les gens à en parler… Quelque fois que sa réalisation bouleverserait leur mode de vie, leur parcours professionnel ou leur vision du monde !

2° La fake news est une plaie pour l’information mais représente-t-elle un risque pour l’entreprise (fake news externe et fake news interne) ?

La fake news est un terme devenu populaire récemment mais qui désigne une information sciemment truquée dans le but de manipuler l’opinion. Il s’agit plutôt de propagande. Des entreprises et même des secteurs d’activité entiers peuvent être touchés par des fake news propagées par des lobbies par exemple. Les plus touchés seront les secteurs médicaux et pharmaceutiques, le nucléaire ou l’innovation. Cependant, l’entreprise aura davantage affaire à des rumeurs sur ses produits, la vitalité de ses finances, son avenir sur le marché, son organisation interne, sa hiérarchie, et.. Son personnel peut, lui, être aussi visé par des ragots (bavardages évaluatifs sur la vie privée des travailleurs). En externe, cela peut provoquer des fluctuations boursières, des impacts sur la réputation, des boycotts de consommateurs, voire même des faillites. En interne, cela peut provoquer des conflits larvés ou ouverts, des grèves, une baisse de motivation du personnel voire du harcèlement moral envers certaines personnes visées par des racontars. Il est donc important de rester vigilants lorsqu’il se produit une prolifération des fausses informations dans votre organisation.

3° Comment distinguer une information fiable d’une rumeur ou d’une fausse nouvelle ?

Ce n’est pas toujours facile ! Voici en tous cas quelques étapes à suivre :
• Soyez prudents lorsqu’un contenu provoque en vous de fortes émotions comme la peur ou la colère, ou encore lorsqu’il a l’air trop beau pour être vrai.
• Regardez son contenu. Est-il plausible ou présente-t-il, au contraire, des éléments illogiques ou qui se contredisent ? Gardez, cependant, en tête que certaines fausses informations peuvent avoir l’air logique.
• Identifiez sa source. La personne qui vous donne le contenu est-elle quelqu’un de fiable, de compétent, en position de savoir et n’a-t-elle pas un agenda caché ou des raisons de vous mentir ? Attention car une personne fiable et/ou compétente peut aussi se tromper parfois !
• Croisez les sources : d’autres personnes ou médias venant de tendances différentes vous indiquent-ils le même contenu?
• Vérifiez la véracité du contenu auprès des personnes concernées, de spécialistes indépendants ou des autorités si vous en avez la possibilité.
• Vérifiez sur des sites spécialisés s’il ne s’agit pas d’une rumeur ancienne déjà démentie. Vous pouvez consulter Hoaxbuster.com, Hoax-net.be, snopes.com, la page Facebook Hoax-Wijzer ou Zététique, etc. Pour vérifier une image, recherchez sa première date de publication avec TinEye ou si elle a été modifiée sur FotoForensics.
• Et puis, reconnaissez lorsque vous vous êtes trompés : on se fera, de toutes façons, tous avoir un jour !

 

Aurore Van de Winkel
Conseillère en gestion des rumeurs
www.gerezlesrumeurs.com

Interview : Olivier Moch
Photo : Philippe Donneaux

ComVision 3 – téléchargez librement les actes du colloque

Ce qui fera la communication de demain se prépare dès aujourd’hui, d’où la thématique retenue pour l’édition 2018: « Les tendances de la com’ en 2019 ». Parce qu’il nous est apparu essentiel d’informer, par le biais de professionnels de terrain actifs dans différents secteurs (médias, marketing, web, graphisme, etc.), les futurs professionnels qui, d’ici quelques semaines ou quelques mois, seront au coeur de nos entreprises.

Pour la première fois cette année, afin de permettre au plus grand nombre de participer au colloque, son accès était gratuit. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel, ce qui fait de « ComVision 3 » un énorme succès. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’automne 2019 !

Téléchargez les actes ici