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IPEP Se réaliser en réalisant …
Réaliser,construire,donner forme à une matériau ou à une idée : voilà sans doute ce qui, depuis toujours, guide les pas de Francis Collet. Elève doué, contre tous conseils, il préfère néanmoins l’école technique à l’enseignement général. « Car créer c’était d’abord pour l’enfant que j’étais, donner forme à la matière… le bois, le métal.. Je compris cependant très vite que ce caprice de gosse bricoleur n’allait pas suffire à faire mon bonheur. Mon intérêt pour les cours généraux prirent très vite le pas sur les cours techniques. C’est pourquoi au terme de mes A2 en électronique, j’entrepris de passer un jury central pour accéder à l’université. C’est ainsi que je quittais ma campagne arlonaise pour la bouillonnante ville de Liège. Issu d’une famille de sept enfants, j’étais heureux de goûter pour la première fois à l’indépendance.» Après ses candidatures en sciences économique et sociales, il se dirige vers la fraichement créée » huitième section », arts et sciences de la communication .«De belles années durant lesquelles j’ai senti que je ferai des médias mon métier.»
Premiers pas
A 23 ans, c’est le grand saut dans le monde du travail. En 1980, en guise de premier job, il se voit proposé le poste d’ attaché de presse de l’association Millénaire de la Principauté de Liège. Un projet derrière lequel se mobilisent toutes les forces vives de la région. «J’ai côtoyé quantité de personnes influentes, sans avoir réellement conscience à ce moment là des opportunités que j’aurais pu saisir. Je n’ai jamais été carriériste, mais j’étais probablement un peu naïf et/ou idéaliste pensant que les choses devaient se faire naturellement… ». Notre homme mène, ensuite, différentes missions en communication et en journalisme. A l’ESEJ de Jemeppe devenu aujourd’hui le campus Eli Troclet. A Chaudfontaine, où il créa la revue « Vivre à Chaudfontaine » qui existe toujours d’ailleurs. A RTC où il anima les débats de la télé locale. Journaliste free lance en presse écrite. En parallèle il collabore aussi avec le département d’Anthropologie culturelle de l’ULg ainsi qu’avec l’Académie des Beaux Arts de Mons dans le cadre d’un projet d’industrie culturelle des arts plastiques en Wallonie.
A 47 ans, un virage…
Approchant la trentaine, devenu papa, Francis Collet aspire à plus de stabilité. Il rejoint alors un important groupe industriel où il endosse, sans grande conviction, une fonction de technico-commercial. Il y passera néanmoins près de 20 ans en évoluant vers différentes fonctions de direction de vente et de marketing, basées à Bruxelles et à Paris. En 2003, des changements organisationnels l’invitent à quitter le navire. «J’avais 47 ans, l’occasion de revenir à mes premiers amours, la communication. Et pouquoi pas sur Liège ». L’entreprise IPEP, services divers en communication, est alors en perte de vitesse et a un besoin urgent de retrouver une nouveau souffle. Le projet de reprise portera sur un recentrage des activités dans l’audiovisuel exclusivement. Dès lors son développement passait d’emblée par la création d’activités récurrentes. Les émissions télé étaient susceptibles de satisfaire à cet objectif économique.
10 années de succès
J’ai démarché la RTBF avec de nouveaux projets. Parmi ces projets, une émission sur les loisirs actifs qui n’existait pas dans la grille télé. Après une longue période de gestation, le projet d’un magazine télé intitulé « Allure Libre , sur le Beau Vélo de RAVeL» était accepté et allait voir le jour en juin 2006. Ma satisfaction est d’autant plus grande que nous avons réussi de cette façon la première opération cross media à la RTBF. Le courant étant très bien passé avec le présentateur, Adrien Joveneau, je lui proposais d’emblée de décliner « Les Belges du Bout du Monde »» en télévision. Idem avec « Le Printemps Grandeur Nature ». Ces 2 émissions sont à l’antenne télé depuis 2009.
Et demain …
« De nouvelles émissions télé, d’autres documentaires et pourquoi pas tenter une fiction…Mais nous tenons à rester un partenaire audiovisuel pour les entreprises » précise-t-il. « C’est notre expertise de la première heure … »
Aux commandes d’IPEP, Francis Collet a le sentiment de se réaliser. « Je concilie tout ce que j’aime et tout ce que j’ai appris à faire : le relationnel, le commercial, la création,… Grâce aux  » Belges du Bout du Monde », j’ai la chance de découvrir, chaque mois, un nouveau pays, de nouvelles rencontres inédites et j’en reviens à chaque fois grandi avec de nouvelles idées pour demain…Un rêve pour moi qui aurait voulu travailler à l’étranger. « La retraite à 65 ans, c’est trop tôt pour moi».